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Études à l'étranger : où partir en 2024 ?

jeune étudiante
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Écrit parAsaël Häzaqle 12 Février 2024

La mobilité internationale étudiante revêt d'un intérêt grandissant au cœur de la stratégie des États en course pour attirer les talents étrangers. Les favoris de 2024 sont-ils toujours les pays habituellement plébiscités par les étudiants étrangers ? Quelles sont les nouvelles priorités des étudiants internationaux ?

Étudier à l'étranger : les changements de 2024 

Quels pays s'illustrent comme les nouvelles destinations phares des étudiants étrangers ? Quelles filières sont les plus plébiscitées ? Zoom sur les nouvelles tendances de l'année.

Pays favoris des étudiants étrangers : de nouveaux gagnants

En 2024, l'Allemagne, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis (EAU), l'Irlande et l'Australie font partie de pays qui gagnent de plus en plus de points auprès des étudiants étrangers. Points communs entre ces États : une volonté affichée d'attirer les étudiants internationaux. 

L'Allemagne frappe fort, en lançant un nouveau programme de soutien aux étudiants étrangers (lancement prévu au printemps). Le projet, nommé « FIT » (pour « Promotion des talents internationaux pour l'intégration aux études et sur le marché du travail ») émane du Service allemand d'échanges universitaires (DAAD) et du ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche. Les EAU mettent en avant leur dynamisme économique pour attirer les étudiants étrangers. À Dubai, les derniers chiffres de l'Autorité de la connaissance et du développement humain de Dubai (KHDA) relèvent que le nombre d'étudiants étrangers a grimpé de 12 % en 2022-2023. En 2023, il dépasse même la barre des 30 000 étudiants étrangers. La Corée du Sud surfe sur la hallyu (vague coréenne) pour séduire les étudiants internationaux. L'Irlande profite du Brexit pour gagner des points auprès des étudiants étrangers. Le pays propose un système universitaire similaire à celui du Royaume-Uni, mais moins cher. 

Progression des cours en distanciel 

Bouée de sauvetage des étudiants internationaux durant la pandémie, les cours en distanciel font de la résistance et gagnent même du terrain en 2024. Ils profitent autant aux étrangers qu'aux locaux. Rien qu'en Allemagne, l'Association fédérale des prestataires d'enseignement à distance révèle que 500 000 étudiants suivent des cours à distance. Le succès est tel que certaines universités offrent des formations 100 % à distance. En France, Nantes Université propose des formations partiellement ou 100 % en ligne. La FernUniversität située à Hagen (Open University de Hagen) est la seule université publique d'Allemagne 100 % en ligne.

Le coût de ses formations à distance est leur principal avantage. Un master peut coûter 15 000 euros ou plus dans une université classique, mais à peine 1500 à 2000 euros dans une université en ligne. Plus flexible, le 100 % en ligne est plus compatible avec un travail, tout en offrant un large choix de formations. Mais la méthode exige une grande discipline et ne permet pas de saisir tous les aspects de l'expatriation. Car la vie d'étudiant étranger ne se résume pas aux études. L'immersion dans l'université du pays d'accueil permet une meilleure intégration. 

Popularité des villes moyennes

Si les grandes villes ont toujours la côte, les villes moyennes gagnent du terrain. Ce n'est pas pour déplaire aux États, qui font justement tout pour désengorger leurs mégapoles. Au Canada, le gouvernement fédéral et les provinces multiplient les programmes pour attirer les étudiants étranges ailleurs qu'à Toronto, Vancouver ou Montréal. Halifax est la ville universitaire de la Nouvelle-Écosse, connue pour la qualité de ses enseignements. Même constat pour Régina, dans la province de Saskatchewan. La Nouvelle-Écosse et Saskatchewan partagent un autre point commun : des Programmes pour les travailleurs internationaux. 

En France, Valenciennes est l'une des villes moyennes qui progressent dans le classement des villes étudiantes. Valenciennes compte sur son tissu industriel préservé (le géant Toyota y est implanté) et ses investissements dans l'innovation pour attirer de futurs talents étrangers. Les étudiants étrangers peuvent d'ailleurs souffler. La loi immigration votée dans la douleur n'aura pas d'impact sur eux. 

Visas étudiants : ce qui change en 2024

C'est une tendance qui se confirme. Les étudiants internationaux s'orientent davantage vers des pays où les démarches pour obtenir un visa sont les moins fastidieuses. Le prix reste également une variable essentielle. Le Brexit a entraîné la chute du nombre d'étudiants européens au Royaume-Uni, d'une part, à cause des démarches de visa, mais aussi et surtout à cause de l'envolée du prix des études. Zoom sur d'autres pays qui opèrent des changements concernant les visas étudiants.

Canada

Le Canada baisse le nombre de permis d'études délivrés aux étudiants étrangers. Ce nombre sera plafonné à « environ 360 000 permis d'études en 2024 » et en 2025. C'est 35 % de moins qu'en 2023. Les plafonds seront les plus élevés dans les provinces ayant accueilli le plus d'étudiants étrangers. Mais la mesure n'impacte pas les actuels détenteurs d'un visa étudiant, ou qui souhaitent le renouveler. Les doctorants et étudiants en master ne sont pas non plus concernés. En revanche, la mesure impacte le Programme de permis de travail post-diplôme. À partir du 1er septembre 2024, les critères d'éligibilité au Programme seront renforcés.

Allemagne

À partir de mars 2024, les détenteurs d'un visa étudiant pourront travailler plus longtemps. La durée du temps de travail pour les étudiants passe en effet de 120 jours à temps plein/240 jours à temps partiel à 140 jours à temps plein/280 jours à temps partiel. Les étudiants étrangers en Allemagne seront autorisés à travailler 20 heures par semaine. 

États-Unis

En décembre 2023, US Citizenship and Immigration Services (USCIS), les services d'immigration aux États-Unis ont mis à jour leur politique concernant les visas étudiants (visas F et M). Il s'agit avant tout de mesures de clarifications, notamment concernant le maintien du statut de résident pendant que l'étudiant étranger cherche à obtenir la résidence permanente. Les étudiants étrangers ayant un visa F-1 dans les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) et cherchant un emploi dans une start-up bénéficient d'une extension de la formation pratique optionnelle (OPT). La start-up choisie devra adhérer au programme OPT. La mesure permettra aux entreprises d'embaucher plus facilement les étrangers diplômés dans les STIM. 

Australie

En décembre 2023, le gouvernement australien a annoncé plusieurs changements concernant le visa étudiant (pour une application début 2024). Un nouveau « véritable test d'étudiant » (new Genuine Student Test – GST) remplacera le test existant (Genuine Temporary Entrant – GTE). Penser pour « encourager » les « véritables étudiants » à postuler pour le visa étudiant australien, le nouveau test (GST) exigera un niveau minimum d'anglais supérieur au précédent (GTE). D'autres changements concernent les visas temporaires pour les étrangers diplômés. La durée du visa d'études supérieures des étudiants titulaires d'un master passe à 2 ans, au lieu de 3. Celle des titulaires d'un doctorat passe à 3 ans, au lieu de 4. La durée du visa des Masters recherche ne change pas (3 ans).

Expatriation : quelles études faire, pour quelles carrières ?

C'est aussi une tendance qui se confirme en 2024. Les filières tournées vers les métiers qui recrutent ont la côte auprès des étudiants étrangers. Le constat est facilement compréhensible, dans un monde frappé par une crise économique qui dure et des pénuries de travail toujours persistantes. 

La pandémie et la crise économique ont d'ailleurs fortement impacté le budget des étudiants internationaux. Encore plus qu'hier, leur priorité est d'investir dans des études et des filières qui débouchent sur un emploi. Le commerce, le management, l'informatique, les technologies de l'information et de la communication (TIC) et la santé font partie des secteurs les plus plébiscités par les étudiants étrangers. Ces secteurs comptent parmi ceux marqués par des pénuries de main-d'œuvre dans plusieurs pays. Miser sur ces filières augmente les chances d'entreprendre une carrière internationale. 

Les étudiants étrangers prêtent également attention aux États proposant des programmes spécifiques après le diplôme (États-Unis, Canada, Allemagne...). À l'inverse, les pays ayant adopté des mesures limitant l'immigration perdent des points, même s'ils se recentrent sur les étrangers les plus avancés dans leurs études. La décision du Royaume-Uni de limiter l'entrée des étudiants venant avec leur famille (sauf s'ils sont étudiants chercheurs ou titulaires de bourses gouvernementales) pénalise une partie des candidats à l'expatriation.

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A propos de

Titulaire d'un Master II en Droit - Sciences politiques ainsi que du diplôme de réussite au Japanese Language Proficiency Test (JLPT) N2, j'ai été chargée de communication. J'ai plus de 10 ans d'expérience en tant que rédactrice web.

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