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Partage de connaissances : pour propulser votre carrière internationale

echange entre collegues
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Écrit parAsaël Häzaqle 26 Novembre 2024

Pas de carrière internationale sans apprentissage. Les travailleurs étrangers sont d'autant plus sollicités qu'ils construisent leur carrière dans des pays à la culture différente de la leur. Ces différences peuvent se voir dans la manière de concevoir le travail. Loin d'être un frein, elles sont une richesse pour les talents étrangers. En apprenant de leurs collègues et en transmettant leur connaissance, ils se construisent un véritable profil international.

Apprendre à aimer apprendre

Le conseil peut sembler farfelu. Mais les travailleurs ne sont pas à une contradiction près. Même ceux qui rêvent d'une carrière internationale peuvent se heurter au « mur » de l'apprentissage. Vous pensez peut-être que le plus dur d'un projet d'expatriation se situe en amont : les formalités de visa, les procédures administratives. Vous êtes prêt à accepter une formation, mais uniquement au début de votre vie dans l'entreprise étrangère. Or, tout salarié a besoin de mises à jour régulières, et pas seulement sur le plan technique. On ne cesse jamais d'apprendre, surtout lorsqu'on ambitionne d'évoluer professionnellement.

Identifier ses points forts et ses limites, se remettre en question

Comment travaillent vos collègues ? Comment concevez-vous votre métier et votre carrière dans le pays d'expatriation ? Voyez-vous des changements avec l'organisation dans votre pays d'origine ? Avez-vous besoin d'une formation pour mettre à jour vos connaissances ? Apprendre, c'est d'abord observer. L'expatriation est aussi une affaire d'observation. Apprenez à identifier vos points forts et limites. Dans quels domaines excellez-vous ? Contre quoi butez-vous ? L'employeur ne dépêchera pas toujours d'intervenant extérieur pour vous former. Il compte plutôt sur la coopération entre collègues, qui renforcera l'esprit d'équipe tout en réduisant les coûts.

Penser en équipe

On associe souvent le mot « carrière » au mot « compétition ». Une compétition encore plus accrue lorsque la carrière s'entend à l'international. Les expatriés se feraient la guerre entre eux et combattraient aussi les locaux (qui se combattraient aussi entre eux). Mais si « l'homme est un loup pour l'homme », il est aussi un être social. Ça tombe bien : l'entreprise est un monde, un « mini-État » avec ses règles, sa culture. Le travail d'équipe et l'esprit d'équipe sont des valeurs très recherchées par les entreprises. Si les talents étrangers sont appréciés pour leurs compétences techniques, on s'attend aussi à ce qu'ils « jouent collectif ». Former ses collègues et apprendre d'eux s'inscrit dans cette vision.

Identifier ses besoins et ceux des collègues

Pour partager vos connaissances avec vos collègues, vous devez tout d'abord identifier leurs besoins. Même raisonnement si vous voulez apprendre de vos collègues. On parle ici de besoins qui impactent directement ou indirectement votre travail. Ces besoins peuvent être strictement techniques (prise en main d'un logiciel, renforcement en langue, maîtrise d'un outil, etc.) ou relever de l'organisation ou de la gestion du travail : apprendre à mieux organiser son espace de travail, sa journée, à répartir ses missions, à reformuler une problématique, à s'exprimer en public, à rendre un rapport écrit, etc. L'identification des besoins est essentielle pour établir un partage des connaissances approprié. Les conseils lancés à la pause déjeuner et la formation établie sur plusieurs semaines ne répondent pas à la même problématique.

Utiliser des modes et outils d'apprentissage adaptés

Identifier vos besoins et ceux de vos collègues vous permet également de réfléchir au mode de formation le plus adapté : présentiel, distantiel, ou un mélange des deux ? Chaque mode a ses avantages et ses inconvénients. Le distantiel est flexible, facilement « découpable » et se cale dans les emplois du temps. Mais il réduit les interactions entre collègues et peut poser des soucis d'efficacité. Des mini-formations coincées entre les pauses ne permettent pas d'apprendre dans de bonnes conditions. Le présentiel favorise les interactions, mais impose de plus grandes contraintes logistiques : réservation d'une salle, synchronisation des plannings, etc. Pensez aussi aux outils d'apprentissage. Allez-vous utiliser une plateforme interactive ? Préférez-vous revenir au traditionnel cahier/stylo ? Voulez-vous favoriser les échanges verbaux, et profiter du partage de connaissances pour renforcer les liens entre travailleurs étrangers et locaux ?

Faire des mises à jour régulières

Vous n'avez besoin de rien en ce moment ? Prenez le temps de balayer tous les aspects de votre travail. Ne pensez pas uniquement aux besoins directement liés à votre métier ou à votre projet de carrière internationale. On pense souvent à faire des mises à jour informatiques. Le partage des connaissances s'apprécie aussi dans l'organisation de la vie de travail. Par exemple, vous constatez que le programme d'intégration des nouveaux employés ne cadre plus avec l'entreprise, que les employés locaux et expatriés ne sont pas assez préparés à travailler ensemble, que l'information circule mal entre les collègues… Ces freins impactent l'ambiance au travail et les performances de l'entreprise. Mettez à profit vos talents (organisation, capacité d'écoute, empathie, maîtrise de plusieurs langues, etc.) pour améliorer l'ambiance dans l'entreprise.

Comment former ses collègues sans jouer au « petit chef » ?

Évitez de vous transformer en caricature d'expatrié « supérieur ». Votre position de formateur ne vous place pas au-dessus de vos collègues. Le partage de connaissances ne vise pas à instaurer des relations de dominants/dominés, mais à favoriser les interactions entre collègues et la progression de chacun. D'ailleurs, les rôles s'inverseront, et vous vous retrouverez dans la position de l'apprenant. Pour former vos collègues sans jouer au « petit chef », commencez par mettre en valeur les qualités et compétences de chacun et bien identifier les besoins. Encouragez les prises de parole. Préparez un vrai programme de formation avec vos collègues : le mode choisi et le planning doivent répondre à leurs besoins. Construire le programme avec les collègues est aussi un moyen de les valoriser. Instaurez un cadre respectueux, où le droit à l'erreur est permis. Soutenez vos collègues. Positionnez-vous comme un membre de l'équipe, et non comme un donneur de leçons.

Pratiquer l'apprentissage entre collègues pour faire décoller sa carrière internationale : les avantages

L'apprentissage entre collègues renforce l'esprit d'équipe. Un esprit d'équipe essentiel, notamment au sein d'un groupe multiculturel. Travailleurs étrangers et locaux ont tout à gagner en travaillant ensemble et en s'enrichissant des compétences des uns et des autres. Votre carrière internationale a besoin de ces interactions pour se construire. L'apprentissage entre collègues favorise le bien-être et développe les compétences sociales tant recherchées par les entreprises internationales : esprit d'équipe, de partage, d'analyse, d'observation, maîtrise de soi… Ce cadre de partage dynamise la vie dans l'entreprise étrangère. Cette stimulation permet une compétition saine. Chacun trouve sa place et évolue dans l'entreprise. Les connexions créées entre collègues sont aussi un bon point pour le réseau et pour la carrière.

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A propos de

Titulaire d'un Master II en Droit - Sciences politiques ainsi que du diplôme de réussite au Japanese Language Proficiency Test (JLPT) N2, j'ai été chargée de communication. J'ai plus de 10 ans d'expérience en tant que rédactrice web.

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