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Charles à Bratislava : «Ici, on se sent en sécurité »

Publié le 24 Juin 2015
Charles a toujours été attiré par les pays de l'Est. Il s'est ainsi installé à Bratislava il y a deux ans. Employé d'une firme allemande, il est aussi passionné par le rugby. Il est d'ailleurs président d'un club local.

D'où viens-tu, Charles, et que fais-tu actuellement ?

Je travaille pour une entreprise allemande à Bratislava, au service-client pour le marché Français. Précédemment, j'étais vendeur en matériaux de construction en France.

Pourquoi as-tu choisi de t'expatrier en Slovaquie ?

J'ai choisi la Slovaquie car je connaissais bien le pays et les gens d'ici. J'y ai fait mes études en économie.

Qu'est-ce qui t'a attiré vers Bratislava ?

En général, les pays de l'Est m'attirent beaucoup. Quand j'étais adolescent, je rêvais de visiter la Russie, histoire d'avoir un choc culturel.

Depuis combien de temps te trouves-tu à Bratislava ?

J'y suis depuis deux ans.

Comment s'est passée ton installation ?

Mon installation s'est bien passée. En ce qui concerne les papiers, j'ai été bien aidé par la société pour laquelle je travaille. Pour le reste, c'est comme en France.

As-tu éprouvé des difficultés à franchir ces étapes ?

Le fait que j'ai été étudiant dans ce pays a grandement facilité mon insertion dans la vie professionnelle à l'étranger. Je connaissais un peu le processus.

Qu'est-ce qui t'as le plus surpris à ton arrivée en Slovaquie ?

L'accueil administratif slovaque est assez pénible. Il faut se battre pour avoir des résultats.

Quelles sont les particularités du marché de l'emploi local ?

Le marché de l'emploi local, pour les expatriés, est essentiellement lié aux entreprises étrangères qui cherchent à réduire les coûts salariaux.

As-tu eu des difficultés à rechercher un logement ? Quels sont les types de logements qui y sont accessibles aux expatriés ?

Pas vraiment. Les logements sont assez couteux, plus ou moins similaires aux tarifs pratiqués dans la ville de Dijon où j'ai vécu avant. Ensuite, il y a des agences immobilières qui peuvent vous aider à trouver un logement, mais qui fonctionnement de la même manière.

Que penses-tu du mode de vie des Slovaques ?

Difficile de répondre. Comme il y a plusieurs Français, il y a aussi plusieurs Slovaques au niveau géographique et au niveau social.

Une idée reçue qui s'est avérée fausse ?

Ce qui est faux, c'est le danger, dont la mafia. Ici, on se sent en sécurité. Il n'y a pas d'immigration massive de population pauvre vers les blocs. Les blocs, comme j'aime les appeler, sont réservés aux familles modestes, tout à fait normales.

As-tu eu des difficultés d'adaptation à ton nouvel environnement ?

La plus grande difficulté est la barrière de la langue qui complique un peu mes démarches administratives. Parfois, elle me tient à l'écart des conversations.

A quoi ressemble ton quotidien à Bratislava ?

Vélo, boulot, rugby, dodo.

Que fais-tu pendant ton temps libre ? Quels sont les loisirs accessibles aux expatriés ?

Les loisirs pour les expatriés sont les mêmes que pour que la population locale. Il n'y a aucune différence. Étant président du Rugby Klub Bratislava, je suis très engagé sur le plan sportif. Ma vie personnelle tourne autour de ce projet.

Tes spécialités culinaires préférées ?

J'aime bien le Gulas, une sorte de bœuf Bourguignon, sans le vin, et avec pleins de légumes. Très bon pour un sportif comme moi, car il fournit tous les éléments nutritifs.

Une expérience particulière que tu voudrais partager ?

La Foreign Police est un bureau pour les cartes de séjours, où les secrétaires ne parlent pas anglais. De plus, ce bureau est en sous-effectif en permanence. Cela implique généralement une durée d'attente d'une à trois heures.

Quel est ton avis sur le coût de la vie en Slovaquie ?

Bratislava est une ville chère, mais où les salaires sont bons. Mais ce n'est pas nécessairement le cas pour le reste du pays.

Qu'est-ce qui te manque le plus par rapport à la France ?

Ce qui me manque le plus, c'est le mode de vie à la française : petit déjeuner de « bogosse », un déjeuner sympathique, et un bon diner copieux. Ici, le déjeuner, c'est un peu le « junk food » au bureau. Pour le déjeuner, soit on va au restaurant, ou on mange en solitaire devant l'écran. Pour le diner... Quel diner déjà ? La plupart des gens mangent rapidement devant la télé à 18h. J'allais oublier l'apéro : une donnée essentiellement à la rencontre de ses amis les plus proches. Heureusement, de mon côté, j'essaye d'inculquer à certaines personnes cette tradition ancestrale.

Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier en Slovaquie ?

Pour ceux qui veulent s'installer ici, venez avec une vraie motivation personnelle, et non professionnelle ! Sinon, allez chercher ailleurs. Trop d'étrangers se plaignent de l'endroit car leur seule motivation est d'y trouver un emploi. Mais bon, qui vivra verra.

Tes projets d'avenir ?

Mon principal projet est de stabiliser mon club de rugby afin de développer une école de rugby pour les enfants à partir de 10 ans. En effet, il y a déjà un autre club depuis 11 ans ici, mais qui stagne avec des adultes sans proposer de réelles solutions de développement. Au niveau professionnel, rien à signaler.

Slovaquie
Bratislava

Commentaires

  • Guest
    Guestil y a 2 ans(Modifié)

    Bonjour,

    Franchement, c'est tout beau tout jolie ce témoignage, mais agaçant quand même

    A vous lire, les infos ne sont que très légères, périphériques (alors qu'on a besoin d'aide pour s'éloigner des violences perpétrées en France)

    Nous avons quelques infos sur une post installation et non des infos solides sur le processus d'immigration

    C'est souvent le cas pour toutes les destinations...

    A ce sujet; la majorité des Français immigre, il ne s'agit que rarement d'expatriation

    C'est sensiblement pareil, il s'agit d'un homme qui je sais pas dans quoi il travail, comment il a pu trouver etc. ? Pas d'info sur le logement (est-ce que les bailleurs veulent tout savoir sur les locateurs comme en France (ingérence insupportable dans la vie privée, dans la fiscalité, l'économie)

    Bref, c'est frustrant...

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