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Quand la qualité de vie vous mène à l'autre bout du monde

famille heureuse
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Écrit parVeedushi Ble 23 Juin 2021

La qualité de vie est un élément crucial à prendre en compte lorsque l'on décide de partir vivre à l'étranger, et ce ne sont pas les expatriés qui vous diront le contraire. Mais comment savoir qu'il est temps de franchir le cap de l'expatriation ? Des expatriés et futurs expatriés nous font part de leurs sentiments.

En cette période de crise sanitaire mondiale, la qualité de vie est la chose que nous recherchons le plus, quel que soit le pays dans lequel nous vivons. Avec les frontières qui rouvrent et les vols internationaux qui reprennent petit à petit avec de nouvelles conditions sanitaires, l'espoir revient. En effet, ils étaient nombreux à remettre à plus tard leur projet d'expatriation en raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions sanitaires autour du monde. Comme nous le dira Michelle, une Française qui attendait justement la réouverture des frontières et l'assouplissement des conditions d'entrée pour pouvoir enfin franchir le cap et s'installer à l'île Maurice.

« Je suis allée en vacances à l'île Maurice plusieurs fois et cette île m'a totalement séduite, notamment par sa qualité de vie, sa richesse culturelle, sans oublier l'accueil chaleureux de ses habitants », nous confie-t-elle. Même si l'île Maurice est loin de figurer parmi les meilleurs pays pour la qualité de vie, elle offre tout de même plusieurs avantages aux ressortissants étrangers qui souhaitent y vivre, travailler, investir, ou tout simplement couler des jours heureux sous les tropiques.

Cette année, Auckland, l'une des plus grandes villes néo-zélandaises, a été désignée comme étant la ville la plus agréable à vivre au monde. Et ce n'est pas surprenant, compte tenu de la manière par laquelle le pays a su gérer la pandémie de COVID-19, ce qui a permis non seulement de contenir la propagation mais aussi à atténuer le taux de mortalité. La Nouvelle-Zélande est d'ailleurs plébiscitée non seulement pour le niveau de son système de santé, mais aussi pour sa stabilité et sa sécurité, son environnement et sa richesse culturelle, parmi tant d'autres éléments.

Outre Auckland et Wellington en Nouvelle-Zélande, Osaka, Tokyo, ainsi que 4 villes australiennes, à savoir Adelaïde, Perth, Melbourne et Brisbane, et 2 villes européennes, à savoir, Zurich et Genève, figurent également en tête du Global Liveability Index 2021 publié récemment par l'Economist Intelligence Unit (EIU). Il est intéressant de noter que toutes ces villes sont saluées pour la manière dont elles ont fait face à l'urgence sanitaire, y compris en répondant à la demande en matière de soins de santé, en mettant des restrictions sanitaires en place, entre autres. D'ailleurs, la plupart d'entre elles figurent déjà parmi les destinations préférées des expatriés.

Pour Liliane, Française qui a pour projet de s'expatrier en Suisse très prochainement, plusieurs aspects définissent la qualité de vie. « La raison pour laquelle nous souhaitons nous installer en Suisse c'est surtout pour une façon de vivre plus proche de mes enfants, mais surtout de nos valeurs : le respect des autres, de soi, de la communauté, le respect des lois. La sécurité pour nos enfants et pour nous est un autre aspect d'ordre primordial ». Pour Liliane, qui adore également les magnifiques paysages, la nature et les balades, la Suisse s'avère donc l'endroit idéal pour vivre l'aventure qu'elle souhaite.

Quant à Alain, c'est en Espagne, plus précisément à Alicante, qu'il a choisi de poser ses valises. « Qualité de vie : c'était notre priorité absolue. Tout simplement, une fois à la retraite pour l'un, approchant pour l'autre. Dans notre cas, on n'avait plus envie de se casser la tête pour 3 francs six sous, ni de vivre là où le sourire n'est pas systématiquement de mise. Nous avions aussi une envie de mer et de soleil », soutient-il. Mais quand a-t-il réellement décidé de franchir le cap ? « Ma foi, une fois les comptes faits dans la préparation de la retraite, l'état de retraité ne laissant qu'une partie des revenus antérieurs, il a bien fallu se rendre à l'évidence : on pouvait vivre 'pauvre' là où on était, ou très correctement là où nous sommes maintenant ». Et d'ajouter que : « Une retraite, cela se prépare des années à l'avance, bien avant qu'elle ne soit effective » et qu'« il ne faut jamais avoir jamais peur du changement ».

Et le bonheur, ça compte ?

Évidemment que oui, comme nous le confirme Smail qui désigne la Tunisie comme étant le pays de ses rêves. « Je pense que nous recherchons tous la même chose : être heureux. Être heureux de vivre dans un pays où l'on respecte les gens, les lois, les institutions, le bien commun et où l'on est respecté en retour, indépendamment de notre couleur de peau, de nos croyances, de notre origine ou notre culture », dira-t-il. Mais ce n'est pas tout ! La liberté compte aussi pour Smail. « Comment être heureux ? Comment être heureux dans un pays où cette chère liberté d'expression est devenue la liberté de dire tout et n'importe quoi sur tout le monde ? Voilà selon moi les raisons qui poussent à franchir le pas de l'expatriation. Aller dans un pays où le multiculturalisme est encore possible, où le cynisme n'est pas une norme, où l'on retrouve de vraies valeurs humaines et où pour beaucoup, une parole donnée vaut tous les contrats du monde ». Smail, qui se dit ni naïf ni idéaliste, reconnaît toutefois que les choses ne sont pas si simples qu'elles paraissent.

Et si vous alliez vous-mêmes créer votre qualité de vie ?

Le Canada est une autre destination de rêve pour tous types de profils, qu'il s'agisse de professionnels, d'étudiants ou autres. D'ailleurs, pratiquement toutes les grandes villes canadiennes abritent aujourd'hui d'importantes communautés d'expatriés de diverses origines venus profiter des nombreux avantages qu'elles ont à offrir. Mais pour Luc, expatrié de longue date au Canada, la qualité de vie n'est pas quelque chose qui tombe du ciel lorsque l'on arrive dans un autre pays. « La qualité de vie se crée. Nous pouvons y trouver un sentiment de sécurité en arrivant, mais pour le reste faut bosser », reconnaît-il.

Plusieurs raisons ont poussé Luc a quitté son pays d'origine. « Lorsque le pays dans lequel nous vivions s'éloignait de nos valeurs, (l'espace Schengen, Europe) pour nous c'était un mauvais présage. Plus de 20 ans après, nous pensons avoir eu raison. Lorsque le fruit de notre travail n'est que ponction sociale et impôt et bien plus encore. Travailler plus pour gagner moins et aller sans cesse à la confrontation avec les institutions pour faire valoir ses droits, à la fin ça use », estime-t-il. Il poursuit que les atteintes à la liberté et à la libre expression, sans parler de l'inégalité des droits, sont d'autres raisons qui poussent à partir à l'autre bout du monde.

Et vous, qu'est-ce qui vous motive à vous installer dans un nouveau pays et que recherchez-vous à l'étranger ?

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A propos de

Détentrice d'un diplôme approfondi de langue française, j'ai été journaliste à Maurice pendant 6 ans. Je compte plus d'une dizaine d'années d'expérience en tant que rédactrice web bilingue à Expat.com dont cinq au poste d'assistante éditoriale.

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