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Quelles sont les limites d'heures de travail pour les étudiants étrangers ?

jeune etudiant au travail
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Écrit parAsaël Häzaqle 31 Octobre 2022

Étudier à l'étranger est un rêve pour beaucoup. Un rêve qui coûte cher. Pour les étudiants internationaux, décrocher un petit boulot dans le pays d'accueil est une condition essentielle à la poursuite du séjour. Quelle est la position des États ? Combien d'heures de travail accordent-ils aux étudiants étrangers ?

 
 
 
 

Crise économique et travail des étudiants étrangers

La nouvelle, tombée au début d'octobre, ravit déjà les étudiants étrangers qui résident au Canada. Le ministre de l'Immigration Sean Fraser les autorise à faire plus d'heures de travail. Auparavant, leur statut d'étudiant les limitait à 20h/semaine maximum. Ils pourront désormais aller au-delà. La nouvelle mesure sera effective le 15 novembre 2022 et durera jusqu'en décembre 2023. Le Canada fait face à une pénurie de main-d'œuvre sans précédent. Alléger les restrictions pour les étudiants, c'est faire rentrer plusieurs centaines de milliers de nouveaux travailleurs.

L'Australie, elle aussi confrontée à des pénuries de main-d'œuvre, adopte une stratégie différente. En début d'année, elle a effectivement assoupli temporairement les restrictions d'heures autorisées de travail, en permettant aux étudiants étrangers d'aller au-delà des 40h/semaine. Début octobre, le gouvernement australien annonce la fin prochaine de l'assouplissement. À partir de juillet 2023, les heures de travail seront de nouveau plafonnées. Les autorités parlent de trouver un « juste équilibre » entre les études et le travail.

En revanche, les étudiants étrangers diplômés dans les secteurs sous tension seront avantagés. Les titulaires d'un Master ou d'un Doctorat pourront rester respectivement 5 et 6 ans, contre 3 et 4 ans actuellement. Bien que le gouvernement n'ait pas encore officiellement précisé les diplômes concernés, tout porte à croire que les diplômés en sciences, en ingénierie, en informatique et dans la santé seront privilégiés.

Heures de travail des étudiants étrangers : les restrictions selon les États

En moyenne, les États permettent aux étudiants étrangers de travailler 20h/semaine, sous réserve d'obtenir une dérogation ou un permis de travail. En Afrique du Sud, au Royaume-Uni, en Russie et en Espagne, la durée de travail est fixée à 20h maximum par semaine. 20h aussi pour l'Allemagne, si l'étudiant obtient la dérogation du gouvernement. S'il ne l'a pas, il sera limité à 120 jours pleins ou 240 demi-journées dans l'année. Le Japon accorde une autorisation de 28h/semaine.

La Suède et l'Estonie font partie des États les plus généreux. Chez eux, aucune restriction d'heures pour les étudiants étrangers. Les autorités suédoises indiquent juste que l'étudiant doit consacrer au moins 40h par semaine à ses études.

Au Danemark et en Irlande, les étudiants internationaux peuvent travailler 20h/semaine et être à temps plein pendant les vacances scolaires. Même chose en Finlande, mais avec plus d'heures (25h/semaine). En France, les étudiants étrangers sont limités à 20h/semaine s'ils travaillent hors du campus. Mais ils peuvent faire plus d'heures s'ils travaillent sur le campus. Dans tous les cas, ils peuvent travailler davantage pendant les vacances scolaires, dans la limite de 694h/an, soit 60 % d'un temps plein.

En revanche, les restrictions sont de mise en Corée du Sud. Tout d'abord, les étudiants doivent demander un permis de travail auprès de l'immigration. Ils ne peuvent le faire que s'ils restent plus de 6 mois sur le territoire. Ensuite, ils peuvent, en principe, travailler 20h/semaine, 30h s'ils sont doctorants. Mais les autorités croisent également le niveau universitaire et le niveau de coréen des étudiants, sanctionné par la réussite au Topik (Test of Proficiency in Korean). Les étudiants en licence ou master qui n'ont pas réussi au Topik sont limités à 10h par semaine. Ceux qui ont réussi peuvent travailler 25h par semaine et sans limites le week-end. Les doctorants qui ont échoué au Topik sont limités à 15h de travail par semaine. Ceux qui ont réussi (ils doivent avoir validé le niveau 4) peuvent travailler 35h par semaine et sans limites le week-end.

L'importance des petits boulots pour les étudiants étrangers

Bien souvent, les étudiants étrangers comptent sur le petit boulot pour subvenir à leurs besoins durant leur expatriation. Les éventuelles bourses ne suffisent souvent pas ; les étudiants étrangers doivent travailler. Ceci est d'autant plus vrai depuis la crise sanitaire et l'inflation. De nombreux étudiants n'ont pas pu travailler chez eux durant les vacances. Décrocher un job à l'étranger n'en devient que plus urgent.

Encore faut-il décrocher son permis de travail. Dans certains pays, comme en Corée du Sud, des étudiants étrangers parlent d'un « parcours du combattant ». Les services de l'immigration accorderaient ou refuseraient le permis sans expliquer ses critères de sélection. De leur côté, les entreprises seraient parfois refroidies par les restrictions des visas des étudiants étrangers. À l'opposé, l'Estonie ne demande aucun permis. Au Japon, la demande se fait au moment de la constitution du dossier avec l'école.

Complément indispensable de revenu, le job étudiant est aussi une introduction au monde professionnel du pays d'accueil. Pour les étudiants étrangers, c'est une immersion et un premier contact avec une nouvelle réalité. Autant d'expériences qui, qu'elles soient positives ou plus difficiles, permettront aux étudiants étrangers de pratiquer la langue et de s'initier à la culture d'entreprise.

 
 
 
 
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A propos de

Titulaire d'un Master II en Droit - Sciences politiques ainsi que du diplôme de réussite au Japanese Language Proficiency Test (JLPT) N2, j'ai été chargée de communication. J'ai plus de 10 ans d'expérience en tant que rédactrice web.

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