Avoir un travail en parallèle en tant qu'étudiant étranger peut être une aventure incroyable. Cela confère une certaine indépendance financière tout en contribuant à l'épanouissement personnel. Mais il y a plusieurs éléments clés à prendre en considération avant de se lancer dans la recherche d'un emploi.
Aspects légaux
Êtes-vous autorisé à travailler pendant vos études ?
La plupart des pays permettent aux étudiants de prendre un emploi à temps partiel pendant leurs études, mais il existe quelques exceptions. À titre d'exemple, le visa étudiant n'autorise pas les étudiants étrangers en Arabie saoudite, au Koweït, aux Émirats arabes unis, au Qatar, à Oman et dans quelques autres pays ne sont pas autorisés à occuper un emploi quelconque.
Avez-vous besoin d'un permis de travail ?
Si le pays dans lequel vous étudiez permet aux étudiants à travailler avec un visa d'étudiant, pensez à vérifier si un permis de travail ou d'autres documents supplémentaires sont nécessaires.
La plupart des pays d'Europe autorisent les étudiants à travailler un nombre limité d'heures sans avoir besoin d'un permis de travail distinct (notamment la France, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et autres). Toutefois, certains pays, comme la Roumanie, autorisent les étudiants à travailler plus d'heures, à condition d'obtenir un permis de travail.
D'autre part, dans certains pays, vous aurez besoin d'un permis de travail distinct pour chercher un emploi pendant vos études. Au Japon, par exemple, les étudiants étrangers ont généralement besoin d'un permis de travail, appelé « Permission to Engage in Activity Other than That Permitted by the Status of Residence Previously Granted », soit une Autorisation d'exercer une activité autre que celle autorisée par le statut de résident précédemment accordé, pour pouvoir occuper un poste à temps partiel. À Singapour, les étudiants étrangers sont tenus d'obtenir un permis de travail, appelé « Letter of Consent », soit une Lettre d'accord, pour pouvoir travailler à temps partiel.
Quel type de travail pouvez-vous effectuer ?
Vous devez également savoir quels types d'emplois vous êtes autorisé à exercer en tant qu'étudiant étranger. Par exemple, le visa d'étudiant américain fait une distinction entre le travail sur le campus et le travail hors campus. Les étudiants internationaux titulaires d'un visa F-1 ou M-1 ne sont autorisés à travailler sur le campus et dans le cadre de programmes de formation spécifiques que pendant leur première année universitaire. Cependant, ils peuvent commencer à chercher un emploi en dehors du campus après leur première année d'études.
Pendant combien d'heures pouvez-vous travailler ?
La plupart des pays imposent des restrictions sur le nombre d'heures que les étudiants sont autorisés à travailler. Cette mesure vise généralement à s'assurer que les étudiants consacrent suffisamment de temps à leurs études. De nombreux pays fixent la limite à environ 20 heures par semaine lorsqu'il s'agit de travail à temps partiel pour les étudiants étrangers. C'est le cas, notamment, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, au Canada, en Nouvelle-Zélande et dans plusieurs autres pays.
Considérations fiscales
Il est primordial de vérifier si vous êtes considéré comme résident fiscal dans le pays où vous résidez comme étudiant étranger occupant un emploi. Chaque pays a ses propres règles en matière de résidence fiscale, qui dépendent généralement de facteurs tels que la durée de votre séjour, l'objet de votre séjour et les législations fiscales locales.
Si vous êtes considéré comme un résident fiscal, vous pouvez être appelé à payer des impôts sur vos revenus, où que vous soyez dans le monde. Si vous êtes un non-résident, vous ne paierez généralement des impôts que sur les revenus que vous gagnez dans votre pays d'origine.
De nombreux pays ont conclu des accords de non double imposition afin d'éviter que des individus soient imposés sur le même revenu dans plusieurs pays. Ces traités prévoient des mesures d'allègement telles que des crédits d'impôt ou des exonérations. En tant qu'étudiant international travaillant à l'étranger, il est important de connaître les dispositions des conventions fiscales entre votre pays d'origine et le pays où vous travaillez. Cela vous aidera à comprendre vos responsabilités fiscales et à bénéficier de tous les avantages disponibles.
Les étudiants qui travaillent dans un pays étranger doivent donc comprendre les législations fiscales locales et les règles de déclaration. Vous devez sans doute obtenir un numéro d'identification de contribuable ou remplir des déclarations d'impôts sur une base régulière, même si vos revenus sont faibles ou si vous êtes exonéré d'impôts. Il est important de connaître les réglementations et les délais fixés par les autorités fiscales locales afin d'exercer dans le respect des règles et d'éviter les pénalités.
Considérations financières
Lorsque vous vous engagez dans un emploi à temps partiel en tant qu'étudiant international, il est également important de prendre en considération les aspects financiers que cela implique.
Faites une estimation des frais de subsistance, les frais de scolarité, les frais de santé et toute autre obligation financière que vous pourriez avoir. Déterminez le montant du revenu supplémentaire que vous devez tirer de votre emploi à temps partiel pour répondre à ces besoins et atteindre vos objectifs.
Avant de vous lancer dans un job, évaluez minutieusement les coûts qu'ils impliquent. Tenez compte de tout investissement initial nécessaire, comme l'achat d'équipement, de fournitures ou de matériel de marketing. En outre, tenez compte des dépenses courantes telles que les frais de transport, les dépenses promotionnelles ou les frais d'abonnement, le cas échéant.
Établissez un budget complet qui intègre à la fois vos dépenses habituelles et les revenus et dépenses associés à votre activité secondaire. Suivez vos dépenses avec diligence pour vous assurer que vous restez dans les limites de votre budget et que vous prenez des décisions financières éclairées.
Lorsque vous envisagez l'accessibilité financière, il est important de prendre en compte des facteurs tels que les frais de scolarité, le coût de la vie et les possibilités de bourses ou d'aides financières.
Les pays généralement considérés comme abordables pour les étudiants internationaux sont les suivants :
- Les universités publiques en Allemagne sont connues pour leur enseignement à faible coût, y compris pour les programmes de premier et de deuxième cycles. Le coût de la vie en Allemagne est relativement abordable en comparaison à de nombreux autres pays européens.
- Les universités publiques en France facturent des frais de scolarité relativement faibles, en particulier pour les étudiants de l'UE/EEE. Le coût de la vie en France peut varier en fonction de la ville, mais dans l'ensemble, il est possible de trouver des options abordables.
- La Pologne est réputée pour ses frais de scolarité et un coût de la vie abordables pour les étudiants étrangers. De nombreuses universités proposent des programmes enseignés en anglais et il y a la possibilité d'obtenir des bourses.
- La Hongrie est connue pour ses frais de scolarité et son coût de la vie abordables, ce qui en fait une option intéressante pour les étudiants étrangers.
- La Malaisie offre des frais de scolarité plutôt bas et un coût de la vie abordable par rapport à de nombreux autres pays. Elle dispose d'une grande diversité d'universités et d'un nombre croissant de programmes enseignés en anglais.
- L'Inde est connue pour ses frais de scolarité abordables, notamment par rapport aux pays occidentaux. Le coût de la vie peut varier en fonction de la ville, mais dans l'ensemble, il peut s'agir d'une option abordable pour les étudiants étrangers.
- La Chine propose un éventail d'universités et de programmes abordables pour les étudiants étrangers. Les frais de scolarité et le coût de la vie peuvent varier en fonction de l'établissement et de l'endroit - mais ils sont généralement très abordables, en particulier pour les étudiants occidentaux.
Équilibre entre vie privée et vie professionnelle
Il est également important de maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, surtout en tant qu'étudiant dans un pays étranger.
Commencez par établir si le fait d'accepter un emploi à temps partiel peut vous causer un stress excessif, de la fatigue ou entraîner un sentiment d'épuisement. Réfléchissez à la manière dont cela peut affecter votre santé physique et mentale, vos relations et votre qualité de vie en général.
Établissez des limites claires entre votre job complémentaire et votre vie personnelle. Définissez des heures de travail spécifiques ou des journées dédiées au travail. Évitez de vous surcharger et apprenez à dire non à des responsabilités supplémentaires si cela va compromettre votre bien-être.
Si vous vous vous rendez compte que vous avez du mal à maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, n'hésitez pas à rechercher de l'aide. Tournez-vous vers des amis, des membres de votre famille ou à des mentors qui peuvent vous guider, vous conseiller ou tout simplement vous prêter une oreille attentive. Si nécessaire, envisagez d'utiliser les services de conseil ou de santé mentale proposés par votre établissement d'enseignement ou de solliciter l'aide d'un professionnel.
Les meilleurs pays pour les étudiants étrangers qui souhaitent exercer une activité indépendante
Si la plupart des pays autorisent les étudiants étrangers à avoir une forme d'emploi pendant leurs années universitaires, certaines destinations d'études populaires facilitent les choses plus que d'autres :
- Au Royaume-Uni, les étudiants étrangers titulaires d'un visa Tier 4 peuvent travailler si leur cours dure plus de 6 mois. Le nombre d'heures de travail autorisées varie de 10 à 20 heures par semaine, en fonction du cours. Pendant les vacances universitaires, les étudiants peuvent travailler jusqu'à 40 heures par semaine.
- En Australie, les visas étudiants autorisent jusqu'à 20 heures de travail par semaine pendant les sessions académiques et sans restriction pendant les périodes de congé .
- En France, les étudiants peuvent travailler à la fois sur le campus et hors campus s'ils ont une carte de résident et un accès au système de sécurité sociale. Le nombre maximum d'heures de travail annuel est de 964.
- En Allemagne, les étudiants peuvent travailler à temps plein jusqu'à 120 jours par an ou à temps partiel jusqu'à 240 jours. Si vous souhaitez travailler pendant un plus grand nombre d'heures, il est possible de faire une demande pour une autorisation spéciale.
- En Espagne, les étudiants sont tenus d'obtenir un permis de travail supplémentaire pour travailler jusqu'à 20 heures par semaine, qui doivent être liées à leur programme d'études. Cependant, la durée de ce permis ne peut excéder celle du visa étudiant. Pendant les vacances, les étudiants peuvent travailler à temps plein pendant 3 mois maximum.
- Au Canada, les étudiants internationaux peuvent travailler sur le campus et hors campus en étant détenteurs du permis de travail requis. Le travail hors campus est limité à 20 heures par semaine, tandis que les emplois sur le campus ne font l'objet d'aucune restriction particulière.
- Aux États-Unis, les étudiants titulaires d'un visa F-1 peuvent travailler sur le campus jusqu'à 20 heures par semaine pendant les journées académiques normales, et jusqu'à 40 heures par semaine pendant les journées non-académiques.
Pensez à vérifier les règlements spécifiques et à consulter les ressources de votre université pour obtenir des informations détaillées et rester au fait de tout changement apporté à ces directives.
