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Jessica à Montréal : « Il y a beaucoup d'espaces verts »

Publié le 25 Février 2015
Actualisé le 25 Février 2015
Jessica a quitté son Ile Maurice natale en 2010 pour vivre au Québec. Elle s'est installée à Montréal avec son époux il y a un an...

Pourquoi as-tu choisi de t'installer à Montréal ?

J'ai une tante qui y habite. Elle nous a donc invités à passer quelques semaines chez elle le temps de voler de nos propres ailes.

Comment s'est passée ton installation ?

Très bien. Ma tante était venue nous chercher à l'aéroport, donc nous n'avions pas à trop nous inquiéter. Puis, petit à petit tout s'est enchainé.

Quelles ont été les formalités que tu as du accomplir pour pouvoir vivre au Québec ?

J'ai commencé l'aventure toute seule en 2010. Donc, la première étape était la demande de CSQ. Entre-temps, j'ai rencontré mon mari. Et comme, il ne pouvait plus se passer de moi (haha), il m'a demandé en mariage. J'avais déjà mon CSQ (début 2012) et envoyé mon dossier pour le Fédéral (la dernière étape pour l'obtention de visa). Après le mariage, je l'ai ajouté à mon dossier provincial et fédéral.

Comment as-tu procédé pour trouver un emploi ?

J'ai eu beaucoup de mal à trouver un emploi. Cette période a été la plus difficile pour moi et ce, malgré une préparation. Ne trouvant rien et ce après des centaines de CV à la québécoise envoyées et le réseautage, je me suis décidée, quatre mois après notre arrivée, à postuler dans un centre d'appels. C'est ainsi que je me suis retrouvée à travailler pour la marque à la pomme comme agent en soutien technique. Ce n'était pas un travail facile, surtout les horaires, mais il nous a permis de sortir la tête de l'eau car les économies fondaient et la jobine de mon époux ne suffisait plus.

Comment s'est passée ta recherche de logement ?

Tout s'est passé rapidement. On a répondu à une annonce sur Kijiji. On a visité l'appartement et on s'est décidé à le prendre car il était bien situé. On a été très chanceux sur ce coup-là car l'ancien locataire nous a laissé un canapé, un frigo, une poêle, une petite table et trois chaises. On a juste acheté un lit et on était prêts à démarrer notre vie montréalaise.

As-tu eu des difficultés d'adaptation (barrière de la langue, coutumes) ?

Pas vraiment. Disons qu'au début, on ne comprend pas trop mais une fois que t'es dans le bain, tu ne te poses plus de questions. Tout vient tout seul.

Qu'est-ce qui t'a le plus surpris à Montréal ?

Les parcs ! Il y a beaucoup d'espaces verts et j'aime ça. Et puis, je me sens plutôt en sécurité ici.

Les Montréalais sont-ils accueillants ? Est-il facile de s'intégrer et de faire de nouvelles connaissances ?

Ils sont accueillants mais ce n'est pas facile de se faire des amis. On a des connaissances, oui mais pas des amis qui appellent pour discuter ou pour inviter à dîner ou à sortir...

Peux-tu partager avec nous un trait caractéristique de Montréal qui te plaît particulièrement ainsi qu'un aspect négatif ?

Ce qui me plaît, c'est le fait qu'on te laisse vivre ta vie ici. Je m'explique : tu peux t'habiller comme tu veux et personne ne va te juger. Tout le monde s'en fout si tu décides de sortir en pyjama. Bref, il y a beaucoup de tolérance...
L'aspect négatif : les gens qui fument du "pot". Ça sent horriblement et me donne envie de vomir...

Une idée reçue sur Montréal qui s'est avérée totalement fausse :

En hiver, on vit sous terre ! Les gens nous parlaient de ville souterraine, etc. Or, il ne s'agit que d'une partie du centre-ville de Montréal et pas de toute l'île Montréal. En plus, ce n'est que pour faire du shopping, manger...

Qu'est-ce qui te manque le plus par rapport à l'Ile Maurice, ton pays d'origine ?

Ce qui me manque le plus, outre la famille et les amis, c'est la nourriture. Le rapport qualité-prix n'existe pas ici à mon avis. En fait, à Maurice tu peux bien manger à petit prix. Ici je trouve que les restos et autres sont chers et ce n'est pas toujours super bon. Même le KFC n'a pas bon goût ici. On a pu tester plusieurs restos. Seul La Banquise a su gagner notre coeur pour le moment ; les autres ne nous ont pas convaincus. Mais bon, on garde espoir...

A quoi ressemble ton quotidien à Montréal ?

Métro-boulot-dodo du lundi au jeudi. J'ai la chance d'avoir des week-ends de trois jours donc j'en profite pour découvrir Montréal.

Quelles sont les activités les plus populaires à Montréal ?

Les ventes-trottoirs. Non, je plaisante. Je dirais le hockey, le cyclisme et les randonnées pédestres.

As-tu adopté certaines habitudes locales depuis que tu vis ici ?

Surveiller les spéciaux! Faut dire qu'ici pour faire des économies, il faut surveiller les circulaires. Donc au lieu de faire mes courses dans un seul supermarché comme avant, je me retrouve à les faire dans pas moins de cinq épiceries.

Qu'est-ce que t'as donné envie d'écrire ton blog, L'iceberg à Montréal ?

Mon blog existait bien avant mon arrivée à Montréal. J'y parlais de tout et de rien. Comme j'allais commencer une nouvelle vie ici, j'ai souhaité tout recommencer... Mon but avec L'iceberg est de raconter notre aventure ici et de donner quelques conseils, sans prétention, aux nouveaux arrivants.

Quels conseils peux-tu donner à ceux qui veulent s'installer à Montréal ?

Beaucoup de personnes "critiquent" Montréal. Certains vont même dire qu'on ne peut pas trouver du travail ici. Il y a une part de vérité. C'est très difficile de trouver du travail ici, le tout sera de s'armer de patience et ne jamais baisser les bras. Et faites-vous aider par les organisations dédiées aux immigrants dès votre arrivée !

Canada
Montréal

Commentaires

  • californien
    californienil y a 9 ans(Modifié)
    Bonjour Jessica, Je m appelle Samuel et j ai comme toi, debut 1990, emigre au Canada... J ai vecu au centre ville pendant pres de 15 ans et j ai eu l occasion de beaucoup voyager au Quebec et ailleurs mais je suis maintenant tres proche de quitter cette province. Honnetement, meme si j ai toujours travaille, me suis fait des amis et ai tres bien gagne ma vie, l adaptation a ete longue et ma tolerance aux quebecois est restee tres limitee. La,publicite qu on en fait a partir de la France est totalement erronee. Ils ne sont pas accueillants reellement, l amitie sincere n existe pas et surtout, les relations personnelles sont quasiment nulles. Chacun pour soi. J ai, pour ma part, bien plus d affinites avec les anglophones en dehors du Quebec, c est pour dire.. Par contre, se sentir en securite, c est vrai. Tu peux faire ce que tu veux a n importe quelle heure, jamais il ne t arrivera quoique ce soit. C est evidemment un plus. Je voulais egalement te parler de l alimentation. Si tu as besoin d infos, j ai sillonne la ville de long en large pendant des annees et a ce niveau la, je connais de tres tres bonnes adresses. Je ne serai pas negatif plus longtemps mais il y a 20 ans, c etait encore l eldorado le Canada et je peux t assurer que Montreal n est plus du tout la mecque du bien vivre. Les choses changent malheureusement. Et une future independance est en vue.... enieme tentative qui, je le crois vraiment, a de fortes chances d aboutir.. Bref, je te souhaite bonne chance et j espere que tu t adapteras mieux que moi a cette chere province qui se souvient si bien (voir la devise de la province)... Ah nos chers cousins nord americains:)))) Je viens de lire le message de Marie. Si seulement tous les quebecois pouvaient reagir de la meme maniere!!!!!! Sam.
  • 1marief
    1mariefil y a 9 ans(Modifié)
    En ce moment, il y a peu de travail. Donc, autant les Québécois que les immigrants doivent survivre. Il manque de personnel dans le milieu de la santé. Il faut chercher les équivalences. Montréal est bilingue, il faut parler anglais et français pour trouver du travail. Dans les autres villes du Québec, on peut se débrouiller en français. Le chaumage est élevé en ce moment mais pour ceux qui acceptent de travailler le soir et les fins de semaines, il y a plus de possibilités. Il est vrai que nous sommes difficiles de se faire des amis Québécois, beaucoup de mes amis étrangers me l'ont dit. Ce n'est pas parce que nous ne voulons pas mais souvent nous avons un cercle d'amis et c'est par le travail que j'apprends à connaître nos néo québécois. Je vous souhaite bienvenue chez-nous car nous avons toujours besoin d'apprendre des autres. Marie

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