Je m'appelle Cécile, j'ai 26 ans et je suis originaire de Touraine. J'avais envie de venir vivre au Canada et le PVT me paraissait le meilleur moyen de combiner voyages et travail.
Comment t'est venue l'idée de t'installer au Canada ?
Ce grand pays m'interpellait et m'intéressait tant du point de vue des paysages que du bilinguisme et des possibilités professionnelles. J'avais envie de venir y vivre et le PVT me paraissait le meilleur moyen de combiner voyages et travail.
Depuis combien de temps es-tu partie ? Est-ce la première fois que tu vis loin de chez toi ?
Je suis arrivée fin octobre 2015, j'ai d'abord passé 10 jours à Montréal avant d'aller m'installer à Ottawa en novembre où je suis restée sept mois. Depuis juin, je vis à Toronto.
J'ai déjà vécu plusieurs fois à l'étranger : un Erasmus de neuf mois en Islande, un stage de cinq mois à Barcelone puis six mois à Londres après mes études.
Comment s'est passée l'installation ?
Je m'étais assez renseignée avant de partir. À Ottawa, j'ai eu la chance de vivre en colocation avec une amie québécoise. Elle avait trouvé l'appartement que nous partagions ; trouver un logement n'a donc pas été un poids à supporter à mon arrivée. Elle a aussi pu répondre à beaucoup de mes questions et m'orienter. L'installation n'a donc pas été très difficile.
Pour Toronto, je suis partie seule mais j'avais bien anticipé et je suis assez fière du résultat de mon organisation. J'avais décidé de faire du HelpX en juin, le temps de trouver un travail puis un logement (à mon sens, la ville est trop grande pour faire l'inverse). J'ai trouvé mon emploi rapidement et un appartement dans la foulée.
Tu racontes sur ton blog que tu as bénéficié deux fois du PVT Canada. Peux-tu nous en dire plus ?
Pour l'instant je suis encore dans la période de mon premier visa, valable un an. Je faisais partie de la liste d'attente des quotas 2014. Il y a quelques mois, je me suis inscrite pour dans le bassin de candidats pour le PVT 2016, puisque toutes les personnes ayant obtenu un PVT d'un an pouvaient se réinscrire aux PVT de deux ans. À ma grande surprise, j'ai reçu l'invitation à présenter une demande puis la lettre d'introduction ! Je compte faire valider ce deuxième PVT en octobre prochain.
Les Canadiens sont-ils accueillants ?
Oui, très ! Les Canadiens sont globalement très gentils et polis, toujours souriants (disons presque toujours). Après, je n'ai pas vécu ni assez voyagé pour pouvoir affirmer que c'est vrai partout au Canada. Mais c'est vraiment un pays où il fait bon vivre, il me semble. Il y a beaucoup de programmes d'intégration destinés aux immigrés. Les PVTistes ne peuvent pas forcément en bénéficier mais rien que le fait de savoir que les étrangers sont bienvenus, ça redonne foi en l'humanité.
Qu'est-ce qui t'a le plus surpris à ton arrivée au Canada ?
Je me souviens de ma surprise à l'aéroport de Montréal quand j'ai retiré des billets : ils sont fabriqués dans une matière plastique et donc glissent sur les doigts. C'est assez déroutant la première fois qu'on les prend en main, je les ai d'ailleurs tous fait tomber par terre.
Quelles sont les différences les plus marquantes avec la France, ton pays d'origine ?
Les gens sont un peu plus détendus, calmes et respectueux. Par exemple on fait la queue pour monter dans les bus et j'entends rarement râler pour un oui ou pour un non. Le monde du travail est très flexible : on oublie les trois mois de préavis pour quitter un emploi. Ici c'est plutôt 15 jours ou moins. Après je ne trouve pas de grosses différences, ce sont quand même deux pays occidentaux. Les différences sont plus de l'ordre du détail, mais on les intègre vite !
Quel est ton meilleur souvenir ?
C'est toujours dur de choisir un seul souvenir ! J'ai vraiment adoré le weekend du temps des sucres que j'ai passé avec des amis : on a découvert tout le procédé de la fabrication du sirop d'érable, depuis le ramassage de l'eau jusqu'à la mise en conserve.
Est-ce qu'il y a des choses qui te manquent depuis que tu es installée au Canada ?
Ma famille et mes amis me manquent un peu, mais on se parle souvent grâce à Internet. Côté nourriture, je n'ai aucun problème vu que je ne mange ni viande ni fromage, et il y a du très bon vin par ici.
La vie d'une expat au Canada, ça ressemble à quoi ?
En ce moment ma journée typique pourrait se dérouler n'importe où dans le monde vu que je travaille tous les jours de la semaine. Ici on prend beaucoup de café à emporter, que ce soit du café que l'on fait chez soi et que l'on emmène ensuite dans un grand gobelet isotherme, ou bien un café acheté à Tim Hortons. Je suppose qu'à l'instar des autres expats, le matin j'allume mon ordinateur, je me connecte à Internet et je découvre avec six heures de retard (le décalage horaire) tout ce qu'il s'est passé en métropole et ailleurs.
Qu'est-ce qui t'a donné envie d'écrire ce blog ?
J'avais un blog en Islande, j'aimais bien écrire et ça me manquait. Je me suis dit que ce PVT était l'occasion de m'y remettre. J'aime aussi prendre des photos, mon blog me permet de ne pas les laisser au fond de mon disque dur !
As-tu déjà rencontré du monde grâce à ton blog ?
Non je n'ai pas eu cette occasion... Un jour peut-être !
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles et ceux qui souhaitent aller vivre au Canada ?
Si vous comptez partir avec un PVT, ne faites pas trop de plans tant que vous n'avez pas reçu votre lettre d'introduction. Il y a beaucoup trop de candidats et l'obtention d'une place n'est pas du tout assurée... Par rapport au travail, les employeurs préfèrent les personnes avec un peu d'expérience canadienne : ne cantonnez donc pas votre recherche à votre domaine mais élargissez-la à des petits boulots ou des postes peut-être moins intéressants dans un premier temps. Le monde professionnel est tellement flexible ici qu'on part un peu quand on veut, rien n'est figé. Le PVT permet aussi de bouger facilement, alors si on ne se sent pas bien dans une ville, ça ne sert à rien de s'y morfondre : prenez vos affaires, montez dans un bus et partez à l'aventure !